Discours, narrateur et énoncé
Les discours: types et genres
On distingue plusieurs types de discours (ou de textes) selon la visée, c’est à dire le but de l’émetteur:
- Le discours narratif (action, personnages, temps dominants: passé simple et imparfait dans un texte au passé…).
- Le discours descriptif (il peut simplement donner à voir -description objective- ou bien il vise à faire naître une impression dominante -description subjective-, imparfait dans un texte au passé, champs lexicaux, procédés de style…).
- Les discours explicatif et informatif (présent de vérité générale, en général présence de titres et de sous titres, exemples concrets, chiffres…).
- Le discours argumentatif (destiné à convaincre, thèse défendue par des arguments).
- Le discours injonctif ( il cherche à agir sur le lecteur; emploi de l’impératif, du subjonctif…).
Les genres littéraires sont quant à eux plus nombreux: théâtre, poésie, autobiographie, récit fantastique, nouvelle, roman policier ou de science-fiction…
Le narrateur
Le narrateur, différent de l’auteur (mis à part dans l’autobiographie), est celui par qui passe le récit.
Il peut s’agir d’un narrateur personnage (qui joue un rôle dans l’histoire et s’exprime alors à la première personne) ou bien d’un narrateur implicite (qui n’apparaît pas et reste extérieur à l’histoire).
Ce narrateur peut choisir de rapporter le récit selon trois points de vue:
- Point de vue omniscient: le narrateur livre les pensées, les sentiments, le passé… des différents personnages.
- Point de vue interne: l’action, les descriptions ne sont perçues qu’à travers le regard d’un seul personnage, le lecteur n’en connaît que ce que le personnage en connaît lui-même.
- Point de vue externe: le narrateur ne rapporte que les gestes, les paroles ou les attitudes des personnages qui sont vus de l’extérieur.
L’énoncé
A l’oral, dans les dialogues ou les lettres, l’énoncé est ancré dans la situation de communication: il est lié au moment de l’écriture ou au moment où l’on parle par des indicateurs de lieu ou de temps (maintenant, ici, hier…), par les pronoms et les déterminants (première et deuxième personnes), par les temps (présent, passé composé, futur).
Par contre, dans les récits au passé ou dans les paroles rapportées indirectement, l’énoncé est coupé de la situation de communication: il est détaché du moment de l’écriture ou bien du moment où l’on parle comme le montrent les indicateurs de lieu et de temps (ce jour-là, là, la veille…), les pronoms et les déterminants (troisième personne) et les temps (imparfait, passé simple comme temps dominants).
Dans les récits autobiographiques, les deux types d’énoncés se succèdent en général:
pour rapporter les souvenirs, l’énoncé est coupé de la situation de communication, le moment de l’écriture, lui, est ancré dans la situation de communication.
Elle venait me voir très souvent et j’attendais sa visite avec impatience. Ces jours-là, je ne quittais pas ma fenêtre et je scrutais la rue bien avant l’heure dite.
Enoncé coupé de la situation de communication, évocation de souvenirs.
Je n’ai rien oublié de nos rencontres et, maintenant encore, quinze ans plus tard, il m’arrive d’avoir le coeur qui bat plus vite en pensant à elle.
Enoncé ancré dans la situation de communication, moment de l’écriture.